Art ancestral le PLIAGE semblait avoir atteint depuis longtemps les limites de l'imagination. Depuis une dizaine d'années la multiplication des textes sur le sujet montre qu'il n'en est rien.
Non seulement de nouveaux modèles de pliage apparaissent encore mais aussi de nouvelles techniques comme le pli courbe de Akira Yoshizawa ou le pli coupé de Masahiro Chatani.
Cet outil est utilisé dans de nombreux domaines scientifiques et techniques. Les écoles d'architecture l'utilise dans toutes ses dimensions (cf. JM.Delarue), les mathématiciens y trouvent, encore de nos jours, une concrétisation de propriétés comme la représentation des nombres réels transcendants (M.Mendès France) ou la convergence de suites (J. Pedersen) sans parle de propriétés plus anciennes comme la trisection d'angle ou les théorèmes de Poncelet (J. Justin).
Historiquement, l'Origami (en japonais origami = plier papier) a vraisemblablement pris naissance en Chine au début du IIè siècle avec l'invention du papier. Ce sont les prêtres shintoistes qui lui donnent son plus grand développement à partir du VIè siècle, les pliages rythmant les grands moments de la vie familiale et religieuse. Le plus ancien manuscrit connu sur le sujet est le "Kannomado" datant de l'an mille.
En Occident, c'est en Espagne que le pliage semble d'abord se développer avec l'apparition, au XVè siècle, de la cocotte en papier (pajarita), le philosophe espagnol M. de Unanumo lui consacrant un essai humoristique : aman y pedagogia (1902).
Chez les mathématiciens le pliage apparaît déjà en 1735 dans "récréations mathématiques et physiques" de J. Ozanam et L. Caroll (1832-1898) fut un adepte de la pédagogie origamique.
Du point de vue technique, l'origami repose sur le matériau papier d'une part, "l'art du pliage" d'autre part.